
Les récentes analyses menées par la Fédération des Ogec mettent en lumière une réalité préoccupante pour l’avenir de nos établissements : les écarts de financement public entre écoles publiques et catholiques s’accentuent dangereusement.
Des disparités qui interpellent
L’étude révèle qu’un élève du privé ne représente que 54% du coût d’un élève du public pour les finances publiques, soit une différence de 4 500 euros par élève. A ce constat national, s’ajoutent des inégalités territoriales importantes : selon la commune de résidence, les moyens alloués peuvent varier de 1 à 30 fois ! Cette disparité questionne le principe d’égalité devant la loi, garanti pourtant par la loi Debré qui fait du forfait communal un droit et non une faveur.

Un modèle économique fragilisé
Pour nos petites écoles notamment, l’enjeu est particulièrement sensible. Dans un contexte de baisse démographique, le non-respect des obligations de financement par certaines communes fragilise leur modèle économique. Guillaume Prévost, secrétaire général de l’Enseignement catholique, souligne ce risque : « Dans certains territoires, on pourrait être tentés de fermer nos écoles pour privilégier le maintien de l’école publique ». Ce manque à gagner, estimé à 900 millions d’euros au niveau national, pèse principalement sur les deux acteurs majeurs de nos communautés éducatives : les familles, à travers des frais de scolarité plus élevés, et les équipes éducatives, qui travaillent dans des conditions matérielles souvent plus difficiles. Cette situation, en maintenant les contributions des familles à un niveau souvent trop élevé, freine également nos efforts en matière de mixité sociale.
Le dialogue avant tout
Face à ces défis, l’Enseignement catholique privilégie la voie du dialogue avec les collectivités. L’objectif n’est pas d’opposer école publique et école catholique, mais de garantir à toutes les familles qui font le choix de nos établissements un enseignement de qualité, dans le respect des engagements de la République.
Plus d’infos sur le site du SEGC : Financement des forfaits : entre inquiétude et nécessité de dialoguer
Ou dans cet article paru dans « Les Echos » : Un manque à gagner de près de 1 milliard : l’enseignement catholique rappelle les collectivités à leurs obligations