Deux sessions de formation continue (7-8 mars et 15-16 mars 2023) ont été organisées pour tous les enseignants du 1er degré des établissements catholiques gardois dans le cadre du plan de formation diocésain. Cette proposition a rencontré une adhésion quasi totale (seuls 4 établissements sur les 37 du 1er degré n’ont pas participé à celles-ci). Les chefs d’établissement, mobilisés depuis mai 2022 sur cette nouvelle formule, ont relayé l’information auprès des collègues de leurs équipes, malgré la lourdeur administrative d’une double inscription. Ce projet a également été validé par Formiris Occitanie et soutenu depuis le début de la réflexion par l’ISFEC Saint Joseph Montpellier-Occitanie. Un grand merci à eux. Merci tout particulièrement aux 9 formateurs qui ont accepté de vivre cette aventure.
La présence de la librairie Siloë Biblica a complété cette action en proposant nombre d’ouvrages en lien avec la thématique de ces deux journées, à partir des bibliographies proposées par nos formateurs. Les enseignants ont pu, lors de la seconde journée, acquérir les livres qui les intéressaient plus particulièrement, supports complémentaires d’enrichissement et d’actualisation de leurs connaissances.
La formule de ces deux journées était la suivante : une conférence sur le thème “Apprendre à apprendre” et 9h d’ateliers dont les intitulés débutaient tous par “Apprendre à…”. 8 ateliers ont été proposés sur des thématiques aussi diverses que variées : les besoins éducatifs particuliers, l’histoire, l’EPS avec l’UGSEL, les petits parleurs, les sciences avec la Main à la Pâte, le fait religieux, l’attention et apprendre à apprendre. Le domaine 2 du Socle commun de connaissances, de compétences et de culture a été revisité à la lumière de ces différentes entrées.
L’idée de cette proposition était de permettre aux enseignants, suite à la crise de la COVID, de se rassembler entre établissements, de retrouver d’anciens collègues, en se mobilisant sur 12h pour vivre une vraie démarche de formation. Investir 12h sur une thématique permet de rentrer complètement dans le thème, de faire un pas de côté par rapport au quotidien, de se laisser doucement déplacer dans ses gestes professionnels avec des pairs, de repartir nourri(e)s, enrichi(e)s, de relire sa pratique pédagogique à la lumière de nouveaux apports, des dernières recherches scientifiques et d’actualiser ses connaissances. L’enseignant est un pédagogue, c’est aussi un chercheur. Il porte une responsabilité personnelle de curiosité intellectuelle et a à coeur d’adapter sa pratique pour répondre aux besoins de tous les élèves en prenant en compte les apports de la recherche.
Bousculés… déstabilisés… interpellés… ils l’auront été, d’une manière ou d’une autre tout au long de ces deux journées vécues. Toutefois aucune crainte… dans tout ce qui a été partagé, entendu, reçu, il n’est pas question de “jeter le bébé avec l’eau du bain”. Il est question ici de prendre du recul et d’entendre que la recherche scientifique évolue et que le propre de celle-ci est que rien n’est immuablement arrêté et définitif. L’idée c’est également qu’il convient pour tout enseignant d’être prudent par rapport aux recettes-miracles, outils qui faciliteraient les apprentissages et assureraient la réussite des élèves. Les neuromythes, c’est réel… Ce sont des “croyances en fort décalage avec ce que propose de façon quasi consensuelle la communauté scientifique“. En tant qu’enseignants, nous avons la responsabilité de “ne jamais véhiculer de rumeurs ou d’idées communes qui s’avèrent erronées sur l’apprentissage, et qui ne soient validées par des références scientifiques” (source : https://sciences-cognitives.fr/).
Un bilan sera réalisé à l’appui des retours des quelques presque 300 enseignants qui ont participé à ces journées pour envisager la suite qu’il sera possible de donner à cette initiative.