Enseignement catholique du Gard

Nîmes : l’école de la Valsainte au cœur d’une expérience pédagogique unique en France

(Pour les abonnés, retrouvez l’intégralité de ce dossier sur le site du Midi Libre)

Depuis ce lundi 3 avril, tous les élèves de primaire de l’école privée de la Valsainte participent à une expérience unique en France, menée par les chercheurs d’Unîmes, afin d’allier activité physique et acquisitions des notions fondamentales. Ou quand apprendre devient un jeu d’enfant. Sur le mur blanc de la salle de pierre, de gigantesques personnages sympathiques dansent sur une musique entraînante, enchaînant les mouvements avec un sourire communicatif. Face à eux, les petits visages des élèves de la classe de CE1/CE2, de l’école de la Valsainte,  sont concentrés. Un pas sur le côté, un bras qui s’élève au-dessus de la tête, on plie les genoux et on saute. En rythme, les enfants reproduisent avec attention la chorégraphie de ces drôles de personnages animés.

Apprendre en s’amusant

Ce n’est pas une partie de Just dance, et si ça y ressemble, l’enjeu et les bénéfices de cette séance d’un nouveau genre seront tout autres. En effet, pendant trente minutes (tous les jours de d’école à partir de ce lundi 3 avril, NDLR), les 24 élèves vont enchaîner, danse, passes et lancers de balles, et exercices de mathématique ! La matière choisie par Marjorie Eymard (il est aussi possible de choisir entre le français, l’anglais, les sciences, etc. NDLR), l’institutrice de la classe, qui en collaboration avec l’équipe de recherches d’Unîmes en charge de ce projet unique en France, a décidé de faire plancher en mouvement ses élèves sur les calculs. ça s’appelle la littératie physique. Et ça permet de favoriser les apprentissages au quotidien chez les 6/ 11 ans (et chez tout le monde plus largement d’ailleurs).

Développer la coopération et l’estime de soi

Une problématique chère au cœur d’Aurélie Goncalves chercheuse en santé publique en Staps et directrice du département formation et promotion des activités physiques sportives et artistiques de l’Université de Nîmes à la tête de l’expérience. Néanmoins, c’est l’obligation, annoncée en juillet dernier, pour les professeurs des écoles d’inclure 30 minutes d’activités physiques dans les programmes des journées qui a précipité la mise en place de l’étude in situ. “La problématique globale et générale pour tous les professeurs des écoles de France est devenue : comment promouvoir les 30 minutes d’activité physique à l’école primaire tout en favorisant les apprentissages chez les 6/11 ans ?”, constate la chercheuse.
C’est au Canada, au Québec précisément, que l’équipe nîmoise pense avoir trouvé une piste qui pourrait devenir une réponse innovante et concrète à l’épineuse problématique : la technologie Lü. Un ordinateur dont les images projetées sur la paroi d’une salle sont capables de détecter les contacts sur le mur. C’est ainsi que les élèves de Marjorie Eymard, balles entre les mains, découvrent la joie des soustractions ludiques. Sur le grand mur, des soustractions leur sont proposées. Les enfants doivent à l’aide d’un ballon viser et tirer sur le bon résultat. L’occasion de travailler la motricité, la concentration, la précision et les calculs évidemment. Et à observer les immenses sourires qui illuminent les petits visages, pas de doute. Ils adorent ! Et leur maîtresse aussi. “Même si j’ai fait une formation pour intégrer les 30 minutes d’activité physique dans la journée, ce n’est pas toujours évident “, constate Marjorie Eymard. “Cette machine comme nous l’appelons ici, c’est vraiment un plus. Les apprentissages se font par le jeu et les enfants apprécient. On espère l’avoir au quotidien”. 

Enthousiasme partagé par Claudine Averseng, la directrice de l’institut qui espère aussi voir le projet devenir pérenne : “Nous allons mener l’étude durant trois semaines. Tous les jours, toutes les classes de l’école auront accès à la machine durant 30 minutes. Nous observerons si l’on peut constater chez les enfants une amélioration de l’esprit de collaboration, une augmentation de l’attrait pour la matière travaillée avec Lü, la concentration, l’estime de soi, etc.”, détaille Aurélie Goncalves. “Si tout cela est satisfaisant et que l’appel à projet est concluant nous espérons pouvoir proposer Lü dans trois écoles de Nîmes dès la rentrée prochaine”.

Qu’est-ce que la messe chrismale ?

Elle a lieu durant la Semaine Sainte : dans le rite catholique latin, la messe chrismale n’appartient pas, au sens strict, au Triduum pascal, cet « espace de trois jours », qui, de la Cène (Jeudi Saint) à la Résurrection (Veillée pascale et Dimanche de Pâques) constitue le centre de gravité de l’année liturgique. Si elle a lieu habituellement le Jeudi Saint au matin, elle peut être transférée à un autre jour, pourvu qu’elle soit proche de Pâques. Beaucoup d’évêques, pour faciliter la participation des fidèles et des prêtres, choisissent un soir de l’un ou l’autre des jours saints, le lundi, le mardi ou le mercredi. Dans notre diocèse, elle a été célébrée ce mardi 4 Avril à la cathédrale de Nîmes.

Durant la messe chrismale, l’évêque bénit les huiles saintes des malades et des catéchumènes et consacre le Saint Chrême. Cette huile servira dès les baptêmes de Pâques puis tout au long de l’année pour les sacrements du baptême, de la confirmation et de l’ordre.

Au cours de cette messe qui manifeste l’unité de toute l’Église diocésaine autour de son évêque, les prêtres renouvellent leurs promesses sacerdotales : vivre toujours plus unis au Seigneur Jésus, chercher à lui ressembler, renoncer à eux-mêmes, être fidèles aux engagements attachés à la charge ministérielle, célébrer les sacrements, annoncer la Parole de Dieu avec désintéressement et charité.

Retrouvez cet article et bien d’autres explications sur le site de la conférence des évêques de France. N’hésitez pas également à regarder ci-dessous une vidéo explicative de Monseigneur Bustillo, évêque d’Ajaccio, qui en peu de mots nous redit la beauté de cette messe unique.

Graphomotricité – le plaisir d’écrire, ça se prépare !

Les habiletés grapho-motrices sont un pré-requis indispensable à l’apprentissage du geste graphique. Des pratiques pédagogiques spécifiques sont plus porteuses que d’autres. Le Centre de Transfert pour la Réussite Educative du Québec (CTREQ) éclairé par les dernières connaissances scientifiques dans ce domaine propose une affiche conceptualisant les concepts-clés que tous les enseignants devraient connaître et intégrer dans leurs pratiques : ICI. Celle-ci est complétée par un document plus conséquent présentant les incontournables à maîtriser en 3 chapitres :

  1. L’entrée dans lécrit
  2. Les habiletés graphomotrices au primaire*
  3. La différenciation pour les élèves en difficultés motrices

*Une clef de lecture dans ces documents : les niveaux d’enseignement portent des noms différents au Québec. Ainsi donc quand vous lisez “préscolaire” il faut entendre “maternelle“, et quand vous lisez “primaire” il convient de lire “élémentaire“.

Journées Pédagogiques : formation continue 1er degré

Deux sessions de formation continue (7-8 mars et 15-16 mars 2023) ont été organisées pour tous les enseignants du 1er degré des établissements catholiques gardois dans le cadre du plan de formation diocésain. Cette proposition a rencontré une adhésion quasi totale (seuls 4 établissements sur les 37 du 1er degré n’ont pas participé à celles-ci). Les chefs d’établissement, mobilisés depuis mai 2022 sur cette nouvelle formule, ont relayé l’information auprès des collègues de leurs équipes, malgré la lourdeur administrative d’une double inscription. Ce projet a également été validé par Formiris Occitanie et soutenu depuis le début de la réflexion par l’ISFEC Saint Joseph Montpellier-Occitanie. Un grand merci à eux. Merci tout particulièrement aux 9 formateurs qui ont accepté de vivre cette aventure.

La présence de la librairie Siloë Biblica a complété cette action en proposant nombre d’ouvrages en lien avec la thématique de ces deux journées, à partir des bibliographies proposées par nos formateurs. Les enseignants ont pu, lors de la seconde journée, acquérir les livres qui les intéressaient plus particulièrement, supports complémentaires d’enrichissement et d’actualisation de leurs connaissances.

La formule de ces deux journées était la suivante : une conférence sur le thème “Apprendre à apprendre” et 9h d’ateliers dont les intitulés débutaient tous par “Apprendre à…”. 8 ateliers ont été proposés sur des thématiques aussi diverses que variées : les besoins éducatifs particuliers, l’histoire, l’EPS avec l’UGSEL, les petits parleurs, les sciences avec la Main à la Pâte, le fait religieux, l’attention et apprendre à apprendre. Le domaine 2 du Socle commun de connaissances, de compétences et de culture a été revisité à la lumière de ces différentes entrées.

L’idée de cette proposition était de permettre aux enseignants, suite à la crise de la COVID, de se rassembler entre établissements, de retrouver d’anciens collègues, en se mobilisant sur 12h pour vivre une vraie démarche de formation. Investir 12h sur une thématique permet de rentrer complètement dans le thème, de faire un pas de côté par rapport au quotidien, de se laisser doucement déplacer dans ses gestes professionnels avec des pairs, de repartir nourri(e)s, enrichi(e)s, de relire sa pratique pédagogique à la lumière de nouveaux apports, des dernières recherches scientifiques et d’actualiser ses connaissances. L’enseignant est un pédagogue, c’est aussi un chercheur. Il porte une responsabilité personnelle de curiosité intellectuelle et a à coeur d’adapter sa pratique pour répondre aux besoins de tous les élèves en prenant en compte les apports de la recherche.

Bousculés… déstabilisés… interpellés… ils l’auront été, d’une manière ou d’une autre tout au long de ces deux journées vécues. Toutefois aucune crainte… dans tout ce qui a été partagé, entendu, reçu, il n’est pas question de “jeter le bébé avec l’eau du bain”. Il est question ici de prendre du recul et d’entendre que la recherche scientifique évolue et que le propre de celle-ci est que rien n’est immuablement arrêté et définitif. L’idée c’est également qu’il convient pour tout enseignant d’être prudent par rapport aux recettes-miracles, outils qui faciliteraient les apprentissages et assureraient la réussite des élèves. Les neuromythes, c’est réel… Ce sont des “croyances en fort décalage avec ce que propose de façon quasi consensuelle la communauté scientifique“. En tant qu’enseignants, nous avons la responsabilité de “ne jamais véhiculer de rumeurs ou d’idées communes qui s’avèrent erronées sur l’apprentissage, et qui ne soient validées par des références scientifiques” (source : https://sciences-cognitives.fr/).

Un bilan sera réalisé à l’appui des retours des quelques presque 300 enseignants qui ont participé à ces journées pour envisager la suite qu’il sera possible de donner à cette initiative.