Les tables de multiplication, ça s’apprend… à l’école !

https://theconversation.com/anxiete-face-aux-maths-comment-aider-un-enfant-a-la-surmonter-202390

Nombre d’enfants, de jeunes, sont anxieux face aux maths. Cette anxiété trouve très certainement sa source dans les expériences négatives dans des situations mathématiques peut-être trop complexes, s’éloignant un peu trop de la Zone Proximale de Développement de l’élève. L’étayage devient alors incertain, inadapté, l’élève est en peine… se démobilise… parfois abandonne et nourrit cette peur des maths qui l’envahira à chaque fois qu’il sera de nouveau confronté à une “épreuve” mathématiques.

Notre cerveau fonctionne ainsi : il mémorise les situations en les associant aux émotions ressenties. Dès que nous nous retrouvons dans une situation similaire, l’émotion négative ressurgit inconsciemment et nous envahit. L’anxiété parasite alors nos pensées et impacte nos performances mentales (cf. Yerkes et Dodson, courbe de la performance en fonction du stress, 1906). Cette situation, commune, a été observée chez de nombreux jeunes et adultes ainsi que chez des enfants dès l’âge de 5 ans.

Comment alors aider un enfant à surmonter cette anxiété ? Comment accompagner l’apprentissage des tables de multiplication, par exemple, pour un élève qui ne présenterait aucun trouble des apprentissages ? Le BO n°2 du 12 janvier 2023 cible des priorités pour le cycle 3 sur 3 champs : calculer – résoudre des problèmes et construire les fractions puis les décimaux.

Une réponse qui complète le champ du calcul nous est proposée par l’académie de Normandie, Seine-Maritime plus précisément. La Mission Maths 76 met à notre disposition un “Tour de la question consacrée au calcul mental” :

https://prim76.ac-normandie.fr/les-tables-de-multiplication-ca-s-apprend-a-l-ecole

De nombreuses idées à découvrir, expérimenter, mettre en oeuvre pour permettre aux enfants de dépasser cette anxiété en leur offrant, en classe, des temps de mémorisation, de rappels de l’information, de feedbacks… Autant de propositions qui les mettront et/ou les re-mettront en confiance par la mobilisation fréquente de leur attention et des informations mémorisées. Pour un élève qui ne présente aucun trouble des apprentissages ou dysfonctionnement cognitif, stockées durablement dans la mémoire à long terme, les tables de multiplication seront automatisées. L’élève pourra alors compter sur ses connaissances pour aborder plus sereinement les situations mathématiques… Un motif d’anxiété, un facteur de stress levé dans sa vie d’élève !

“Ce qui mobilise un élève, l’engage dans un apprentissage, lui permet d’en assumer les difficultés, c’est le désir de savoir et la volonté de connaître.” Philippe MEIRIEU